Dans le cadre du PAPI Madon, un partenariat a été mis en place en 2018 entre l'EPTB Meurthe Madon et les fédérations de pêche 54 & 88. Il vise à préserver, restaurer et à créer des annexes hydrauliques et des milieux humides sur des sites pré identifiés dans un objectif d’amélioration de la biodiversité, de création de frayères et de reconquête du bon état écologique.

Sur le Madon, les pressions subies par les espèces piscicoles sont principalement dues aux zones urbaines et aux nombreux ouvrages hydrauliques qui limitent la circulation du poisson. La restauration des annexes hydrauliques apparait alors être un enjeu important sur ce cours d’eau de par les multiples services écosystémiques rendus par ces zones. De plus, le cycle biologique du brochet (Esox lucius, Linneaus 1758), espèce repère des cours d’eau de deuxième catégorie piscicole et également espèce « parapluie » dépend fortement des annexes hydrauliques.

Une annexe hydraulique, à quoi ça sert ?

Ensemble de zones humides alluviales en relation permanente ou temporaire avec le milieu courant par des connections soit superficielles soit souterraines : îles, bancs alluviaux, bras morts, prairies inondables, forêts alluviales, ripisylves, sources et rivières phréatiques.

Ces espaces constituent d'importantes zones de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique. Ils offrent une grande variété d'habitats, dans lesquels les communautés animales et végétales (insectes, poissons, amphibiens, oiseaux, mammifères) se répartissent en fonction du niveau de submersion des terrains. Les annexes hydrauliques ont un rôle déterminant dans le cycle de vie des espèces et notamment dans la reproduction des poissons.

Selon leur nature et les espèces concernées, ce sont des zones de reproduction, de repos migratoire ou encore des aires de nourrissage. Les batraciens et les reptiles y sont aussi bien représentés que les oiseaux. La grenouille verte, la couleuvre à collier, côtoient la poule d'eau, le grèbe castagneux, le martin pêcheur et le héron cendré.

(source : https://veille-eau.com)